Les coups se multipliaient et plusieurs étincèles jaillissaient de temps en temps des lames qui s’entre choquaient. Soudain, Adriline toucha le sergent au bras. Il tituba mais ne tomba pas et repartit dans le combat. Mais il avait de plus en plus de mal à parer les coups, car il avait mal. Au bout d’un certain temps, cependant, Adriline trébucha. Elle s’étala de tout son corps sur le sol humide et se redressa… Matonne en avait profité pour gagner le duel. « Tu as perdu. Je sais que tu es une fille d’honneur et honnête, alors je te demande de respecter ta parole et notre marcher et donc de te rendre sans histoire. »
Elle obéit avec amertume, tout abattue. Elle monta sur sa jument et ils l’emmenèrent dans la ville la plus proche pour l’emprisonner. Elle regardait la bordure, dépitée, maussade et incrédule. A un moment, elle crut apercevoir une silhouette entre deux arbres, mais cela devait être son imagination car peu après il n’y avait plus rien. Ils traversèrent ainsi la forêt de Salika et arrivèrent dans la ville. Les gens, ameutés par ce cortège, huaient la pauvre fille car ils reconnurent en elle un assassin de parents. Pourtant, elle n’avait pas honte, elle était même fière car elle ne se cachait pas comme la plupart des criminels qui se capuchonnent pour qu’on ne les reconnaisse pas. Ils venaient de traverser la ville et entrèrent dan l’enceinte de la prison. Celle-ci était petite, sale, mais ne ressemblait pas à la prison traditionnelle que l’on trouvait à cette époque. Ils l’emmenèrent dans une des plus spacieuses cellules et l’enfermèrent à double tour avec deux sentinelles à l’entrée pour la garder.
Elle repensa à la ce qu’avait dit le mystérieux seigneur qui l’avait sauvé. Elle espérait qu’il reviendrait la sauvé. Quand il se battait devant elle, malgré sa promesse, Adriline n’avait pas une haine pour cet homme là. Elle éprouvait pour lui un sentiment qui lui était alors inconnu, un sentiment de sympathie, et elle pensait être tombée amoureuse. Ils lui avaient retiré tout son équipement et l’avaient laissé près d’Eclaire dans les écuries.
Cependant, la malicieuse Adriline avait réussit à cacher sa dague des yeux et des mains de ses ennemis. Ainsi, la nuit tombée, elle décida de s’évader. Les deux gardes devant sa cellule somnolaient et elle en prit un, en lui fermant la bouche avec sa main pour l’empêcher de donner l’alerte, et le poignarda. Elle prit les précautions pour que son corps ne fasse pas de bruit et elle tua de la même façon le deuxième. Elle lui arracha les clés, se libéra et partit vers l’entrée du bâtiment. Dans la cour, elle s’arrêta et chercha le moyen d’ouvrir les grandes portes principales. Elle ne le trouva pas sur le moment et décida d’aller s’armer en récupérant ses armes et tout son équipement. Elle traversa la cour en se dirigeant vers les écuries, et rencontra un garde sur le chemin qu’elle tua et cacha derrière un pilier. Puis, devant les portes des écuries un autre garde lui barrait le chemin. Cependant, elle ne pouvait s’approcher de lui sans qu’il ne la voit et qu’il ne donne l’alerte. Elle dut donc rusé, mais n’en trouvant point, elle décida de se séparer un moment de sa dague pour la lancer sur lui. Avec précaution, elle alla rechercher l’arme d’un garde puis retourna devant les écuries pour lancer sa dague. Elle visa, tira et se précipita pour aller achever sa victime. La dague avait pénétré sur le coté de sa gorge et il n’avait pas pu, ainsi, alerter ses amis au grand soulagement d’Adriline. Elle l’acheva et récupéra son équipement avec sa jument. Elle ouvrit son boxe et la sortit. Elle l’attacha à un pilier et lui dit doucement qu’elle allait revenir, qu’elle allait chercher un moyen de sortir de là. A ce moment, il se produisit quelque chose d’étrange, sa jument lui indiquait une porte derrière elle. Adriline lui caressa sa croupe en signe de remerciement et partit dans cette direction. Au moment où elle posa la main sur la poigné, elle entendit une voix: « Je savais bien que tu chercherais à t’échapper, mais je ne pensais pas que tu parviendrais jusqu’ici en si peu de temps! Pourtant, je vais être obligé de t’arrêter une bonne fois pour toute. Soit tu te tiens tranquille dans ta cellule, soit je vais devoir avancer ta sentence. Choisit! » Elle se retourna, vit Matonne et lui répondit: « Cette fois, je vais te tuer une bonne fois pour toutes ou bien tu vas me tuer! » Elle chargea l’homme gradé avec sa rapière en avant, puis dans la surprise de l’homme, elle envoya directement dans sa tête sa dague fétiche. Il mourut sur le coup. « Tu vois sergent, même les femmes peuvent battre les hommes!!! Je regrette ta mort, mais … » Des soldats étaient descendus et l’un d’eux coupa la jeune fille: « Tu viens de tuer un des plus respectueux hommes de ce royaume, soit maudit! »
Tous les hommes dégainèrent leurs armes et engagèrent le combat avec la belle demoiselle.
Ils étaient une cinquantaine et d’autres arrivaient encore sous l’alerte donnée par certains.
Le combat était terrible mais Adriline sentait bien qu’elle ne pourrait tenir longtemps. Seul un miracle pouvait la sauver. Et ce miracle arriva.
Soudain, un homme sauta du toit et atterrit sur deux soldats qui furent ensuite transpercé par son épée. Le cœur d’Adriline ne lui mentait pas: c’était son chevalier sauveur. Il était venu le sauver deux fois en deux jours. Elle reprit confiance en elle et ensemble, ils tuèrent beaucoup de soldats. Il lui dit: « Va chercher ta jument et part devant, ne m’attend pas. » Adriline obéit et partit récupérer Eclair et galopa jusqu’à l’extrémité de la ville. Elle attendit environ cinq minutes et fut rejoint par son libérateur. Elle lui dit : « C’est difficile à dire pour moi, mais merci. » Il lui sourit et ils s’en allèrent loin en galopant une bonne partie de la nuit.
Le lendemain, assis autours d’un feu de bois, ils préparaient le déjeuné. Pendant qu’Adriline préparait des feuilles de choux, une multitude de question la travaillaient. Elle interpella son compagnon: « Eh, désolé, mais qu’elle est ton nom? C’est vrai, on se connaît depuis un peu de temps mais je ne connais toujours pas ton prénom bien que toi tu connaisses le mien. Et d’où viens-tu? Que viens-tu faire ici? Dis-moi tout, je veux tout savoir. » Il répondit: « Attends, je vais tout te dire, et apaiser ta curiosité, mais avant tout, saches que tout le monde ne ressemble pas à ton pays… Le mien s’en distingue. Il est bien différent du tien. Là bas, le pouvoir est très présent car nous sommes pour beaucoup des seigneurs et saches que pour beaucoup de monde le pouvoir est primordial, pour pas mal de gens l’amitié est presque inexistante. L’argent compte aussi pour beaucoup et tu en gagne facilement alors tu souhaites changer de commerce et tu te développes dans un autre produit comme le bois par exemple. Ensuite, si tu veux t’en sortir tu dois au moins sortir de ta classe actuelle et si tu veux, tu peux devenir chevalier et par la suite, si tu y tiens encore, je peux te nommer mon vassal mais… » Elle répliqua vivement avec colère: « Je ne veux pas servir quelqu’un, je veux être libre, et ne dépendre de personne! » Il dit calmement: « Non, tu n’y es pas, le traditionnel vassal doit allégeance à son seigneur mais mon vassal est libre, sauf qu’il est sous ma protection. En fait, cela ressemble à une alliance ou plutôt à un clan. Tu y rentre, tu te sens bien, tu y reste, tu t’y sens mal, tu pars. Nous nous défendons mutuellement et partageons nos ressources et s’il y a une guerre contre un de nos membres, c’est contre toute notre alliance que l’ennemie s’en prend. Ainsi nous sommes forts et toujours loyaux à nos idéaux et nos amis. Oh! pardonnes mon étourderie et mon impolitesse: je me nomme Mystik, Seigneur d’Ænigma, des terres de Loc. Je suis venu ici à la recherche de ce garde, Gardo, qui avait tué un de mes amis pour le venger. Voilà qui est chose faite grâce à toi, et je t’en remercie. Ensuite, hier, j’ai remarqué que l’archer que j’avais épargné nous épiait et que, dès que j’ai feint de partir, il t’a suivi, donc je pensais bien qu’il préparait quelque chose. Il a appelé des renforts et ta surpris. Il a ensuite demandé de te tendre une embuscade au cas où il échouerait dans sa tâche. Je t’ai observé et tu te défends plus que très bien pour ton âge. J’ai également été très surpris lorsque tu t’es défendu pendant l’embuscade, et j’ai aussi observé ton évasion de cette prison. Je savais que tu t’en tirerais dans l’embuscade, et donc je ne suis pas intervenu, mais cette nuit je ne pense pas que tu y sois parvenu. Tu es jeune, mais tu as déjà accompli plusieurs exploits et tu es une grande guerrière, et pour moi, ce serais un énorme privilège et honneur que de t’adouber chevalier même si tu es une jeune femme. » Elle répondit: « J’en serais honorée, mais disons que depuis peu j’ai une haine des hommes, pourrais-tu me l’enlever? Et sinon, serait-il possible que je devienne seigneur de mes propres terres? Tu m’as sauvé deux fois et je t’en suis extrêmement reconnaissante. Je ne sais pas encore si je suis digne de te suivre, tu m’as l’air d’un homme, à vrai dire le premier que je rencontre, sage et d’honneur. C’est pourquoi je te suivrai à Loc et je serai ta vassale! Mais je te demande s’il te plait, de bien vouloir de moi pour diriger les guerres contre nos ennemis. »
Mystik lui dit, souriant: « Approche et donne-moi ton épée. A genou et tu me répondras selon ta promesse que tu souhaites sceller. Décline ton nom. « Adriline, fille de Jella et de Arthur. » Que désires-tu? « Devenir chevalier, sous la protection, le service et avec l’amitié du noble seigneur ici présent qui m’a offert le privilège de m’adouber, Mystik, seigneur d’Ænigma. »
A ces paroles, il sourit et Adriline crut percevoir dans ce visage durcit par les guerres une larme tomber. Il reprit: « Et pourquoi désire-tu cela? » « Pour pouvoir mieux servir mon seigneur et ainsi oublier ma haine envers les hommes. »
A ce moment, Mystik leva l’épée, toucha avec le côté plat de la lame l’épaule gauche de la jeune fille, puis l’épaule droite et enfin la tête. Pendant qu’il s’exécutait, il prononça ces paroles: « Par le pouvoir qui m’a été conféré, je te fais chevalier de l’Ordre d’Æenigma en mon nom, Mystik, chef d’Æenigma, mais aussi au nom de tous les chevaliers de l’Ordre d’Æenigma. » Il l’invita à se relever et il sortit de sa veste une chevalière, marquée du nom d’Æenigma. Il la lui passa au doigt et lui il lui demanda sa main. Hélas, non, ça, elle se l’imaginait. Elle la prit elle-même et se la fixa au bout de son annulaire droit. Il lui dit: « Ceci est le signe qui nous rattache à Æenigma, ainsi, si nous avons des problèmes, nous pouvons grâce à ce lien venir secourir nos membres en difficultés. Garde la toujours avec toi et nous saurons où te trouver. » Elle demanda comment cela se pouvait-il, mais il lui répondit en souriant que c’était un mystère, mais un mystère bien réel. Il déclara: « Aller en route, nous allons vers les terres de Loc! Nous en avons normalement pour une à deux journées à cheval maximum. Tu me diras si tu veux faire une pause. Si tu as des questions, n’hésite pas, je suis là pour te répondre et t’aider. »
Ils galopèrent pendant un long moment quand soudain, ils tombèrent dans une nouvelle embuscade…
« Attention Adriline!!! » Elle esquiva une courte pluie de flèches et se cacha derrière un arbre avant de charger une fois le terrain repéré. Avec Mystik, ils tuèrent une trentaine de soldats mais ils pensaient être finis face à une centaine d’homme encore quand Adriline eut une idée lumineuse. « Qui est votre chef ici?? » Un homme s’avança. « Je te propose un marché pour éviter que le sang ne coule plus; tu y sera de toute façon gagnant en homme car même si nous ne gagnons pas le combats, tu perdrait encore une bonne cinquantaine d’hommes. Un duel entre toi et moi. Si tu gagne, nous nous laissons capturer et mourir sans histoire, mais si nous gagnons, tu nous laisse partir et tu ne nous poursuit pas. » Mystik, angoissé lui chuchota : « Non Adriline, n’y va pas, il s’agit de Conando du frère de Gardo, la plus fine lame du monde connue. Tu va perdre à coup sure. Je ne veux pas te perdre. » Elle essaya de le rassurer: « Fait moi confiance, il ne gagnera plus jamais après notre duel. » Non rassuré, il répliqua: « Je ne dit pas que tu vas perdre, mais même moi je ne fais pas le poids! » « Et bah maintenant on va savoir qui d’entre nous trois est la lame la plus fine du monde. Prépare toi à mourir jeune imprudent. » Un rire sonore raisonna dans tous les alentours: « Tu croit pouvoir battre notre chef? » dit un soldat. « Laisse nous rire » dit un autre.
« Je vais venger mon frère assassin, j’accepte ton duel, mais n’espère pas en ressortir vivante…tu n’as aucune chance, même ton ami n’en a pas une seule face à moi!
En garde!! »
Il leva son épée et fendit l’air pour abattre un violent coup sur la rapière qui vola en éclat.
Adriline, sou ce coup si violent tituba et regarda dans la direction de Mystik. Il était crispé et était sans nul doute en train de prier pour que survienne un miracle. Adriline évita les deux autres coups de Conando lorsqu’elle était à terre et se releva et, lorsqu’elle était de dos, elle sortit une épée longue qu’elle avait gardée au cas où et, aussi vive que sa jument Eclair, elle abattit un rapide coup sur la jambière du soldat, mais il esquiva de justesse et ne subit qu’une entaille moyenne. Il s’énerva alors et recommença le combat en assonant un coup d’une violence extrême vers Adriline, mais elle l’évita. Elle recula de quelques pas et prit son élan. A trois pas du soldat, celui-ci envoya un petit coup pour parer sa charge, mais elle se baissa pour l’esquiver, sauta en étant parallèle au sol et envoya le plus gros coup qu’une femme n’a jamais donné et avec un bruit de métal, elle trancha d’un coup la tête de l’homme et du sang gicla sur sa joue.
Elle ne se retourna pas tout de suite, mais le corps décapité, resta quelque secondes debout sur le sol, puis tomba vers l’avant. Quant à la tête, elle roula sur le coté vers les soldats qui en la voyant s’enfuirent.
Adriline, jambes fléchis, se redressa alors et se retourna. Une rage se dessinait entre les taches de sang, mais elle disparut soudainement pour laisser la place à de la joie et au soulagement.
Elle cria: « Y a-t-il d’autres volontaires????? » puis elle s’affala sur le sol. Mystik, heureux comme tout, courra jusqu’à elle, la souleva et l’embrassa.
Une joie immense se dessina sur son visage… le lendemain, ils arrivaient dans le château de Mystic et Adriline fut accueillit en héroïne.
Accueil 
[/code]
il super bient et l'histoire aussi et c tres long lol
