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 Adriline

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Adriline
Seigneur Maléfique
Seigneur Maléfique
Adriline


Nombre de messages : 131
Date d'inscription : 09/06/2006

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MessageSujet: Adriline   Adriline EmptyLun 12 Juin à 9:22

Adriline


En l’an 1215, une jeune fille vivait tranquillement dans sa maison sur les terres d’Optare, contrée lointaine des terres de Loc. Elle était belle, vive et arrogante, car elle ne supportait plus ses parents. Son père la traitait comme si elle n’était encore qu’une gamine et sa mère mourante, refusait de lui parler. Plusieurs fois, elle avait surpris ses parents en train de se quereller entre eux, malgré la maladie mortelle de la mère. Elle ne parvenait pas à connaître un réel bonheur et elle se cachait souvent toute seule, isolée dans sa chambre sombre et elle rêvait, là, assise sur sa paillasse d’ocre. Elle cherchait un moyen pour pouvoir accomplir de grandes choses et réaliser son rêve. Elle se voyait galopant dans les prés d’herbes vertes aux cotés d’un galant chevalier qui l’emmenait vers une ville assiégée où régnait le chaos. Ensemble ils surmontèrent les difficultés. Elle s’imaginait un monde où l’homme et la femme sont égales et sans sexe supérieur.
Voilà ce à quoi elle pensait sur son lit de paille. Une vie où elle ne serait pas sans cesse rabaissée par un homme! Une vie libre, où elle pourrait goutter à l’aventure et à l’amour.
Mais les dieux en avait voulu autrement ; elle ne croyait pas aux dieux au grand désespoir et supplice de son père qui avait une grande ferveur !

Cependant, un jour, elle surprit son père et sa mère se disputer. Elle écouta attentivement jusqu’au moment où elle sentit la colère monter en elle en entendant ces mots venant de son père: « Sale femelle égocentrique, je n’aurais pas dû t’épouser, surtout pour avoir cette bâtarde de fille en charge ! Je vous ai nourris, hébergés, et toi tu oses me provoquer?!?!?
Saches que tu va me le payer chère ! »
Il commença à battre sa femme mais leur fille n’écoutait pas les cris de la mère: elle était étonnée et abattue par la nouvelle ! Ainsi, son « père » n’était pas son père « biologique » ?
Elle fulmina alors à tel point que ses oreilles devenaient rouges !
Sans réfléchir, elle prit la dague qui était accrochée sur le mur et fonça sur son père. Il ne s’attendait pas à cela et il ne pu réagir à cette attaque surprise. Elle le poignarda droit au cœur et il tomba raide mort sur le coup. Tremblante de rage, elle se tourna vers sa mère maculée de sang : elle était morte…
Sous le coup sa fille s’écria : « Pour te venger maman, je vais tuer tous les hommes!!!! »

Une des raisons pour laquelle elle ne croyait pas aux dieux, est celle-ci: s’ils existent, ils ne la protègent pas. Ils font même plus, ils la comblent de malheur !
Enfin, malheur, hasard ou dieux, toujours est-il que la chance n’allait pas avec elle!

Un ami de son père, un sergent, venait tout juste d’entrer sous l’invitation à déjeuner par son père. Il ne mit pas longtemps à comprendre… « Mais pourquoi ? »
Elle prit alors les jambes à son cou et courra longtemps, très longtemps en direction de l’est.
La nuit tombée, elle s’arrêta près d’une route et s’adossa à un arbre bordant le chemin… Elle pleurait !
« Maman, je te jure que je vais te venger… même si je dois tuer tous les hommes de la terre! Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit?
Tremblez hommes, moi, ange de vengeance je vais vous exterminer!!! »
Puis, levant la tête pour chercher un arbre pour dormir, elle faillie s’évanouir… Sur l’arbre son image…
Sa tête était mise à prix!!
Ça faisait six heures qu’elle courrait et en seulement six heures, le sergent était rentré au palais et avait mis sa tête a prix ! Puis ils avaient eu le temps de mettre des affiches jusqu’ici!
Elle chercha un arbre confortable puis se laissa bercer par les bruits de la forêt et s’endormit non sans mal vers le milieu de la nuit.

Le lendemain, elle se leva de bonne heure dans le but de profiter de la nuit pour marcher sans qu’on la trouve. Elle arriva à un village où elle déjeuna puis elle se rendit dans l’armurerie.
Elle vida toutes ses économies dans l’achat d’une rondache et une rapière avec son fourreau et sa ceinture, tout en conservant sa dague à sa nouvelle ceinture. Puis elle partit toujours en direction de l’est pour s’éloigner le plus possible de sa maison et du palais.
Sur le sentier qui séparait une forêt elle trouva un lapin mort et elle décida de le garder pour le repas du soir. Peu après, elle découvrit trois gardes en train de manger aux cotés de leurs chevaux. Elle se dit : « Une occasion pareille ne se représentera pas! Il faut que je prenne un de leurs chevaux, mais je ne peux pas m’attaquer à eux, ils sont trois et moi je suis toute seule! Comment faire? » Elle se décida enfin à seulement leur voler deux chevaux pour qu’ils aient du mal à la rattraper. Elle avança prudemment et sans bruit puis elle chevaucha l’un d’eux, prit l’autre par la bride et s’élança au galop. Soudain, les trois hommes réagirent et l’un d’eux alla vite chercher son arc et ses flèches. « Vite, vite, dépêche-toi, c’est sûrement elle que nous recherchons, tue la vite ou blesse-la mais vite!!! Elle ne pourra pas aller bien loin, nous la rattraperons plus tard. Toi, va alerter le palais et prend le cheval! Je veux qu’on la retrouve vite et va demander du renfort!! »
Mais la pauvre jeune fille c’était déjà évanouie dans la nature. Elle jubilait d’avoir réussi son coup. Elle galopa pendant environ une heure et attacha solidement les deux chevaux sur un arbre. Elle alla examiner les alentours et nota qu’elle se situait près d’une ville commerçante.
« Eh bien, on peut dire que j’ai eu chaud! Mais je m’en suis bien sortie! Bon assez d’aventure pour aujourd’hui, je me repose. » Elle alla se promener dans les rues de la ville et ensuite alla se coucher de bonne heure en utilisant les couvertures des soldats qui étaient sur les chevaux.
Cependant, au milieu de la nuit, elle se réveilla… attachée et bâillonnée dans un campement de fortune. « Eh! capitaine, elle est enfin réveillée la petite. On en fait quoi?? » Le capitaine répondit: « Laisse-moi seul avec elle! » puis se tournant vers la jeune fille: « Alors gamine, on joue à voler les gens maintenant? Tu tue et maintenant, tu vole? C’est la prison ferme ça tu le sais? Même si tu es une enfant! M’enfin bon je vais te faire une fleure en te libérant comme si je ne t’avais pas vu mais à une condition: tu te laisse faire!! Alors, qu’en dit -tu? » Elle lui cracha au visage… « Ahhhhhhhhh sale garce, tu le prends comme ça?? J’essaie d’être gentils et toi tu me crache au visage? Tu vas me le payer chère, très chère…de ta bourse (pour moi), de ton corps (aussi pour moi) et de ta vie (enfin, ça c’est pour le roi et la justice). » Il commença à la déshabiller, en commençant par le corsage, mais elle se débattit et lui envoya un coup de pied très bien placé qui lui valut la chance d’être sauvée un moment. Le garde, plié en deux se leva fébrilement et s’énerva: « Ah oui!! (aie) alors là, tu vas morfler garce!!!!!!!! » Il déboutonna sa veste de cuir et voulu enlever le bas de robe de la jeune fille quand soudain…
« Laisse-la tranquille Gardo! » Surprit, le capitaine se retourna: « Qui es-tu et comment me connais-tu?!? » L’intrus répondit « Peut importe! Dégage vite de là, laisse-la et part loin avant que je ne te tue! Soit heureux que je t’épargne aujourd’hui! » Gardo répliqua: « Comment oses-tu me parler ainsi! Tu va le payer de ta vie! Gaaaaaaarde…hugh!!! » Le mystérieux chevalier sortit si vite son épée qu’il maniait à deux mains, bien qu’elle paraissait légère, que le soldat ne put finir sa phrase qu’il était déjà transpercé!
Pourtant, il s’était fait entendre, car on entendait déjà des pas précipités qui venaient dans la direction de la tente de la prisonnière. Quatre soldats apparurent dans l’encadrement de la toile. L’un d’eux possédait un arc avec trois flèches. « Sale voleur assassin, tu viens de tuer notre capitaine, tu le paieras de ta vie, rend toi ou meurt! » Le seigneur répondit: « Bonjour nobles soldats, je ne veux pas vous faire de mal, alors laissez nous sortir, elle et moi, sinon, périssez mais il y a eu assez de sang versé aujourd’hui! »
Sur ces mots, les trois soldats aux épées croisèrent le fer avec lui, et l’archer banda son arc.
Durant toute cette scène, la jeune prisonnière avait réussi à se délivrer de son bâillon et essayait de se ronger les cordes qui entravaient ses mains mais elle éprouvait aussi un sentiment très étrange qui lui était alors inconnu. Pendant ce temps, le preux chevalier tua deux des trois hommes aux épées puis esquiva de justesse une flèche tirée droit dans sa tête. Il se déplaçait aussi vite que le vent, et frappait aussi fort que la foudre. Il évita une seconde flèche, égorgea le dernier soldat, et, trancha en deux en plein vol la dernière flèche de l’archer. Apeuré, celui-ci s’enfuit à toute jambe. Il aida la jeune femme à se délivrer, mais elle déclara: « Et tu crois que je vais te remercier?? Tu es un homme et comme tous les hommes tu as quelque chose à tirer de moi. Vas-t’en! ». Il répondit: « Ma pauvre fille, sais-tu qui je suis? Je ne suis pas méchant, je ne suis pas un soldat du roi de ce pays, je viens de loin pour affaires personnelles et j’ai entendu des cris alors je suis venu pour te sauver et c’est comme ça que tu me réponds? Comment t’appelles-tu? » Elle lui dit: « En quoi cela te regarde? … …Mon nom est Adriline, fille de Jella et de Arthur. » Une soudaine expression de surprise se dessina sur son visage… « Tu es la fille tant recherchée dans tout ce royaume!?! Eh ben dit donc!
Tu as tué tes parents et tu t’es enfuie avec deux chevaux! Quel courage! Peu de personne et encore moins des femmes auraient eu le courage de le faire dans mon pays. Pour cela je t’admire!! J’aime les gens comme toi, serais-tu d’accord pour venir avec moi et me servir?? Je vis dans un pays assez lointain, où règne la loi du plus fort et où le chaos réside. » Fulminante, elle répondit: « Servir en esclavage un homme!?! Plutôt mourir! Et puis, je fais cavalier seul, alors dégage! » En remontant sur son cheval, l’homme mystérieux lui dit: « Soit, fais ce que tu veux. Mais fais attention à toi, je ne serais pas toujours là pour te sauver ou te protéger!
Nous nous reverrons bien assez vite. Au revoir! »
Puis sa silhouette disparut derrière le bosquet.
Adriline fouilla les dépouilles des cinq soldats et récupéra une assez grosse somme d’argent et, en ayant prit le soin de libérer les chevaux, elle en choisie un, de race bai et assez jeune. Elle le nomma Eclair. Elle récupéra ses armes, les fixa à la selle et vola aussi une épée longue, une flamberg et un arc avec ses flèches aux soldats qu’elle fixa aussi à la selle avec la toile de la tente et deux couvertures. Elle se coucha dans l’autre tente et le lendemain, elle partit aux aurores, toujours en direction de l’est. Involontairement, elle avait bien nommé sa jument car elle galopait aussi vite que les éclairs.
Elles traversèrent la campagne en moins d’une journée puis, elles se reposèrent vers quinze heures. Adossé à un arbre, Adriline entendit soudain du bruit. Elle se retourna et vit trois soldats a cheval. La panique s’installa dans tout son être…
« Qu’est ce que je fais? Je m’enfuie? C’est plus prudent! ……… Non, je vais combattre comme cet homme qui m’a sauvé, si un homme peu tuer cinq personne, moi, je peux aussi en tuer trois! » Elle se releva, sortit son arc avec une flèche et sa rapière. Discrètement, elle se glissa derrière un arbre qui bordait la route et visa en prenant son temps le premier homme, qui était encore sur son destrier. Elle décocha sa flèche qui se logea dans les poumons du cavalier. L’alerte était alors donnée, mais les deux hommes cherchait Adriline sans la trouver.
Elle contourna les deux hommes pour de retrouver derrière eux et dégaina rapière. Elle sauta sur l’homme le plus proche et le poignarda dans le dos en prenant soin de l’empêcher de crier, mais elle ne put retenir le corps de l’homme qui tomba dans bruit sourd ce qui prévint le dernier soldat. Il dit : « Alors gamine, tu fais moins la fière sans ton chevalier sauveur! Je dois admettre que tu as du cran pour tuer autant de monde. Mais moi, vous m’avez épargné, et je ne t’épargnerai pas. Prépare-toi à mourir… » Le soldat était en fait l’archer qui avait refusé le combat avec le sauveur d’Adriline. Il l’avait suivie à son insu pour toucher la récompense.
Le combat s’engagea et très vite l’homme prit le dessus, mais, tombée au sol, Adriline cacha derrière elle sa dague et, lorsque le soldat frappa, elle esquiva son attaque en roulant de coté et transperça son flan avec la dague. L’homme à terre, elle reprit sa rapière et décapita le pauvre archer. « Je ne fais pas la fière, mais j’accomplis ma vengeance et je tiens ma promesse. » Puis elle prit l’argent aux dépouilles, récupéra six flèches qu’elle rangea sur la selle de sa jument.
Peu après, elle repartit et au bout de quelques heures, elle s’arrêta dans un village pour manger dans la taverne. Ensuite, elle entra dans un magasin de vêtement pour prendre une cape de voyage et elle acheta en même temps un petit sac pour ranger sa nourriture en réserve. Elle partit chercher de la nourriture et posa son sac sur la selle qui devenait de plus en plus petite à mesure que les objets s’amassaient.
Elle dormit à l’auberge puis, de bon matin, elle reprit son voyage. Elle avançait tranquillement avec sa jument au pas, mais au fond d’elle, elle avait un mauvais pressentiment: elle se sentait observé. Elle scruta les bordures du chemin, mais ne remarqua rien et pensa qu’elle s’inquiétait pour rien. Soudain, un bruit de craquement se fit entendre… Elle se redressa, descendit de sa monture et prit sa rapière… Un oiseau se faisait entendre au loin… Puis, sortant des profondeurs des bois un cri: « Allez-y, capturez la, il nous la faut vivante ! » Et les arbres se mirent à bouger, les buissons aussi. Une vingtaine de soldats sortirent de leur cachette, épée à la main, fonçant sur Adriline. Ils l’encerclèrent. Elle demanda : « Que me voulez-vous? » A ce moment, un sergent surgit des bois et dit: « Bonjour Adriline, comment vas-tu? Je suis désolé, mais même avec toute l’amitié que j’ai pour toi, je dois t’arrêter. Rend toi sans histoire, je ne veux pas te faire du mal. » C’était le sergent Matonne, l’ami du père d’Adriline. Elle répondit: « Laissez moi partir et je ne vous ferai aucun mal. Si vous ne me laissez pas partir, je me défendrai et vous tuerai tous! Prenez garde, je vous aurai averti. » Le sergent, dépité lui dit: « Eh bien tu ne me laisse pas le choix; capturez la vivante. Je suis désolé Adriline. » Elle ajouta avant d’engager le combat: « Pas autant que moi. » Les bruits de fer qui se cogne résonna à travers le bois, et des mains, des têtes et des bras volèrent partout sur le chemin. La lutte était terrible, Adriline, bien qu’étant toute seule, tailla en pièce une dizaine de soldats. Au bout d’un long moment de lutte, Matonne dit: « Arrêtez! Je vais te proposer un marcher Adriline: nous faisons un duel, et celui qui le gagne décide du sort de l’autre. » Puis il ajouta: « Et vous, si je viens à mourir, mettez-la en prison… Prête? Alors en garde! » La pointe de son épée longue arrivait à la garde de la rapière de la jeune fille. Ils reculèrent et commencèrent le duel. « Ami ou pas ami, tu es un homme, et donc tu vas mourir!! » menaça Adriline. Dans les coups qu’elle donnait, elle déversait aussi un peu de sa rage et de sa haine. Le sergent, crispé, parait les coups avec difficulté, mais il ne semblait pas troublé. Il se rendait compte par les coups qu’il parait que l’enfant devait beaucoup souffrir. Pourtant, il allait l’emprisonner.
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